Bien qu’il soit le mode d’alimentation le plus naturel pour les humains, l’allaitement maternel relève à notre époque d’un choix. Pour certaines, c’est une évidence, pour d’autres c’est hors de question. Chaque femme a une histoire personnelle avec l’allaitement. Allaiter ou non son enfant fait partie des questions que chacune se pose à un moment donné. La réponse n’est pas toujours simple. Le choix d’allaiter ou non est personnel et la mère le fera en fonction de son histoire, du rapport à son corps, de ses convictions, du souhait du père et de bien d’autres paramètre dont elle tiendra compte. Le choix de l’allaitement ou du biberon lui appartient. La mère doit se faire confiance et assumer son choix. Même si elle n’a pas de repère car elle n’a jamais vu allaiter, c’est elle qui connait le mieux son enfant. Si la mère décide d’allaiter, son bébé et elle auront besoin d’intimité, de temps et de patience. C’est le bébé qui prend le sein et non le contraire. C’est sa compétence à lui. Il est un sujet actif capable de se rendre jusqu’au sein, de le prendre et d’activer le processus d’éjection du lait par la succion. Bien sûr, la mère se rend disponible, accessible. Elle aura besoin de soutien et de la complicité de son partenaire. Du coté du papa, son rôle est essentiel à ce moment, si les circonstances font en sorte que le contact immédiat n’est pas possible, au moins pour un temps, c’est au père que reviendra d’accueillir son bébé, de le garder au chaud, en sécurité et d’observer les premiers signes de son intérêt pour la tétée.
Ce qui m’amène à énoncer que les belles histoires d’allaitement n’ont pas toujours bien commencées. La mère devra peut-être accepter des contraintes incontrôlables, un séjour obligé à la pouponnière ou l’incapacité de prendre bébé qui sera dans les bras du compagnon pendant qu’on s’occupe d’elle. L’incapacité du bébé à prendre du poids après plusieurs semaines, des mastites à répétitions, des engorgements, des gerçures qui résistent aux mesures habituelles, une lactation sérieusement diminuée. À l’origine, il y a presque toujours un défaut d’adaptation du bébé. Tout problème de santé de la mère ou du bébé qui interfère avec l’allaitement, comme l’hospitalisation de l’un ou des deux, la prématurité, une malformation ou un trouble du métabolisme du bébé sont des exemples de situations qui demandent des soutiens spécifiques.
La mère pourra s’adresser à sa sage-femme, avoir recours à une consultante en lactation, celle-ci est spécialisée dans les problèmes et dans les situations spéciales ou encore en parler avec une accompagnante périnatale qui pendant sa formation a eu un module spécialisé sur l’allaitement. Il existe aussi des groupes d’entraide d’allaitement, des associations. Ce soutien est une clé du succès de son allaitement, un allaitement qui les satisfera tous les deux.
⋒Ocean de tendresse
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